Créé en partenariat avec Europol, nomoreransom.org permet à une victime d’identifier le type de rançongiciel qui a chiffré ses données et, le cas échéant, d’être orienté vers un outil de déchiffrement.
Selon Europol, l’office européen de police, les ransomware représentent actuellement la principale cyber-menace pour les internautes de notre continent. Mais elle est complexe et protéiforme. Le particulier qui se retrouve piégé peut vite se retrouver débordé par la situation. C’est pourquoi l’organisme européen s’est récemment associé aux éditeurs Kaspersky et Intel Security pour créer un site qui regroupe tout un tas d’outils permettant de déchiffrer vos précieuses données. Et visiblement, ça marche. En l’espace des trois derniers mois, plus de 2.500 personnes ont réussi, grâce à ce site, à libérer leurs disques durs de l’emprise des méchants rançongiciels.
Suivez le « Crypto Sheriff »
Si vous êtes victime d’un tel malware, rendez-vous sur la page « Crypto Sheriff » de ce site. Celle-ci vous permet d’envoyer deux exemplaires de fichiers chiffrés ainsi que le message que les cybercriminels ont laissé sur votre ordinateur.
Une fois envoyées, ces informations permettront au site d’identifier le type de malware et de vous orienter vers l’outil approprié, par exemple Rakhnidecryptor.exe de Kaspersky Labs. Des documents sont par ailleurs disponibles pour vous guider pas à pas dans la procédure de déchiffrement. Auparavant, il faut s’assurer que le malware a bien été supprimé de l’ordinateur par le logiciel antivirus, car sinon il risque de chiffrer vos données à nouveau.
Malheureusement, il n’existe pas d’outils pour tous les ransomware qui sévissent actuellement sur la Toile. Dans ce cas, si les données ne sont pas de première importance, cela peut valoir le coup d’attendre un peu. Les chercheurs en sécurité travaillent sans relâche pour tordre le cou à ce fléau et régulièrement ils y arrivent. Le paiement de la rançon est fortement déconseillé et ne doit être prise en considération qu’en dernier ressort. En tous les cas, n’oubliez pas de signaler votre cas auprès des forces de l’ordre, ce que vous pourrez faire directement le site.
Quatorze pays sont actuellement partenaires de l’initiative NoMoreRansom.org, dont la France. Une version multilingue du site devrait d’ailleurs bientôt être disponible.